Les questionnement se poursuivent toujours, personne ne comprend ce qui a poussé le président Yoon Suk-yeol à décréter la loi martiale. Bien que le chef de l'État justifie sa décision en invoquant une menace communiste intérieure visant la Corée du Sud, cette tentative de coup d'État avortée apparaît avant tout comme une manœuvre politique, selon notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti.

Face à une Assemblée nationale dominée par l'opposition, qui bloque ses réformes, notamment sur le budget, et à des scandales à répétition impliquant le président et ses proches, Yoon Suk-yeol semble prêt à se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Cependant, la mise en place de la loi martiale, qui a été abrogée dans la nuit par un vote de 191 députés, et officiellement levée ce matin par le président, constitue une grave erreur politique. Pour beaucoup, y compris au sein du camp présidentiel, Yoon Suk-yeol a signé son propre déclin politique.

Pour rappel, dans sa déclaration, le président avait expliqué : « Je déclare la loi martiale pour protéger la République de Corée, libre de la menace des forces communistes nord-coréennes, pour éradiquer les forces antiétatiques pro-nord-coréennes qui compromettent la liberté et le bonheur de notre peuple, et pour préserver l'ordre constitutionnel libre », a-t-il déclaré le mardi 3 décembre, en se référant à l'article 77 de la Constitution.

La loi martiale n'avait plus été décrétée depuis le 17 mai 1980, lors du coup d'État militaire du général Chun Doo-hwan.


rfi

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