Le 09 décembre, le maire de Dakar a fait face à la presse sénégalaise à l’hôtel de ville. 

Barthélémy Dias a exprimé ses doutes quant aux conditions du décès de Bassirou Diop, survenu alors qu'il était détenu à Saint-Louis, estimant que les circonstances étaient hautement suspectes. « Je ne crois pas que Bassirou Diop soit mort à l’hôpital et de mort naturelle, j’insiste là-dessus », a-t-il déclaré, en appelant directement le procureur de la République de Saint-Louis à faire toute la lumière sur cette affaire.

Le maire a également dénoncé les violences survenues durant la campagne législative, rappelant qu'aucun membre de son convoi n’était malade avant leur arrivée à Dakar. « Nous disposons d’une ambulance médicalisée, et aucune personne n’était en danger lors de notre départ de Thiès », a-t-il précisé.

Barthélémy Dias a promis de défendre cette affaire sur les plans national et international, accusant la police et le ministère de l’Intérieur de devoir rendre des comptes. « Bassirou Diop était un citoyen sénégalais. Sa mort ne peut être classée sans suite. Une autopsie est indispensable pour établir la vérité », a-t-il insisté.

Revenant sur sa radiation de la 15e législature, Barthélémy Dias a révélé qu’il n’avait jamais eu l’intention de siéger et qu’il avait prévu de démissionner dès le jour de l’installation. « Mon souhait n’a jamais été de siéger dans cette législature. J’avais préparé ma lettre de démission, mais les circonstances, notamment le procès de nos 80 militants, ont retardé cette démarche », a-t-il expliqué.

Dias a toutefois laissé entendre qu’il soupçonnait des manœuvres en coulisses. « Ce qui se tramait allait au-delà de l’Assemblée nationale, et nous ne l’accepterons pas. Le Sénégal reste une République où nous avons choisi de vivre ensemble, et il faut savoir raison garder », a-t-il averti.


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