Maty Diop actrice, réalisatrice de cinéma, scénariste, elle est la fille d'une mère française et du musicien sénégalais Wasis Diop, ainsi que la nièce du cinéaste Djibril Diop Mambety. Elle grandit à Paris et, très influencée par le travail cinématographique de son oncle, décide de s'orienter vers une carrière au cinéma. 

Elle a fait plusieurs réalisations, parmi les courts-métrages réalisés par Diop figure A Thousand Suns (2013). Tourné à Dakar, ce film rend hommage à son oncle, le réalisateur Djibril Diop Mambéty, décédé en 1998 et reconnu comme une figure majeure du cinéma africain pour ses visuels hallucinants et sa sensibilité absurde. « J'ai réalisé qu'il était important pour moi de commencer mon cinéma là où il s’était arrêté. Peut-être que s'il avait continué à faire des films, je ne serais pas devenue réalisatrice. J'ai choisi de prendre son héritage.»


Elle décrit son travail comme étant « absolument singulier – impossible à imiter ». Mais certains ont essayé. Le film le plus célèbre de Mambéty, Touki Bouki (1973), contient l'une des images les plus célèbres du cinéma africain : un jeune couple sur une moto, les poignées ornées d'un crâne de bétail avec des cornes. Quand Beyoncé et Jay-Z ont repris cette image pour promouvoir leur tournée On the Run II en 2018, Diop s’est déclarée sceptique, formulant une critique acerbe sur « l’insupportable légèreté du mainstream ».

Elle a rajoutée : « J’ai été étonnée de voir à quel point Beyoncé a approprié [l’image] de manière si décontractée – c’est tellement américain, tellement dominant. Si elle avait eu la décence de mentionner le nom du film, un million de personnes auraient pu le découvrir. Cela dit, j’aime toujours écouter sa musique. »


Les projets actuels de Diop sont tournés vers l’Afrique : elle a créé une société de production à Dakar, dans le but de travailler avec de jeunes cinéastes africains. Quant à la société française d’aujourd’hui, et ce que les tendances politiques actuelles pourraient signifier pour un futur retour plus étendu des trésors africains, Diop reste prudente.

Pour rappel, en 1973, Djibril tourna son premier long métrage Touki-Bouki (le voyage de la hyène) en français. Ce film place directement le jeune prodige de 27 ans parmi les réalisateurs phares de sa génération. Touki-Bouki fut présenté au festival de Cannes en 1973, sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs. Il gagne ensuite le Prix de la critique internationale, ainsi que le Prix de la critique au Festival de Moscou.

Après Touki-Bouki, Mambety reste plus de quinze ans sans réaliser de film. Une pause loin du cinéma, une longue période retrait. Il retourne ensuite au cinéma en 1989 avec son ami Idrissa Ouédraogo pour la réalisation du film Yaaba, intitulé « Parlons grand-mère ».



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