Nous jouons les dernières minutes de la finale du trophée Général Mamadi Doumbouya entre les équipes de N'Zérékoré et de Labé, dans un stade plein à craquer, en présence de membres du gouvernement. Un penalty est sifflé en faveur de l'équipe locale, mais les visiteurs contestent la décision. Ils s'en prennent à l'arbitre, et une échauffourée éclate alors que le terrain est envahi. Selon des témoins, les forces de l'ordre réagissent en lançant des gaz lacrymogènes, ce qui déclenche des jets de pierres de la part des jeunes. L'affrontement entraîne un mouvement de foule vers la seule sortie du stade.

Plusieurs sources sur place font état de craintes concernant un lourd bilan allant jusqu'à 56 morts et plusieurs bléssés. Les photos et vidéos qui circulent montrent de nombreux corps inanimés, tant dans le stade que dans les couloirs de l'hôpital régional, où un médecin évoque plusieurs décès et des dizaines de blessés à prendre en charge.

Jusqu'à ce moment, le tournoi avait été une véritable fête, attirant des milliers de spectateurs. Cependant, cet événement survient après plusieurs compétitions similaires organisées depuis mi-septembre dans les provinces, sous le nom du chef de la junte, dont certains estiment qu'elles visent à préparer sa candidature à la future présidentielle.

Bah Oury, le Premier ministre de transition, a réagi en publiant un message sur X, exprimant les condoléances du gouvernement face à ces incidents. Il confirme qu'il y a eu des victimes et précise que « les autorités régionales sont à pied d'œuvre pour rétablir le calme et la sérénité au sein de la population ». Il appelle également les autorités morales de la ville à contribuer à la restauration de la paix sociale.